Est-ce
que vous avez déjà eu l'occasion de voir un nouveau film de Simon Curtis qui
parût dans le cinéma français le 15 juillet ? Sinon, je vous encourage
véhément à laisser votre ordinateur pour quelques instants et vous plonger dans
une belle histoire de Maria Altmann.
Ce
qui m'a attiré à regarder la bande annonce de ce film, c'était la mention
disant que cette production avait été créée par les créateurs d'un tel film
comme Le Discours d'un Roi. Au début, je me méfiais un peu du casting : je
connais Ryan Reynolds comme acteur de comédies, notamment de celle intitulée Espion Mais Pas Trop de 2003 avec Michael
Douglas et Albert Brooks. La prochaine association qui m'est venue à l'esprit,
c'était son mariage avec Blake Lively
bien connue pour son rôle dans Gossip
Girl.
L’histoire
commence dans les années 90 du XXème siècle. La sœur de Maria meurt en lui
laissant en héritage ses affaires personnelles. Dans ce grand ramassis de choses,
Maria découvre la correspondance de sa sœur
avec le notaire familial provenant d’Autriche. Essayant de récupérer les biens
familiaux perdus pendant la Seconde Guerre Mondiale, Maria demande l’aide à
Randy Schoenberg, lui aussi originaire d’une famille viennoise.
Bien
sûr, il ne s’agit pas de n’importe quel objet d’art, Maria essaie de récupérer
le fameux ouvrage de Gustav Klimt connu sous le nom de Portrait d’Adele Bloch-Bauer I. La femme au tableau est, en effet,
une tante bien-aimée de Maria.
Les
événements présentés dans ce film sont tirés d’une histoire vraie. Altmann est
une femme connue aux Etats-Unis pour sa bataille menée contre le Musée du
Belvédère de Vienne. Helen Mirren est simplement resplendissante dans le rôle
d’une femme âgée qui est à la fois pleine d’idées fixes, mais elle est aussi
capable de nous faire mourir de rire sur grand écran. Cette Autrichienne qui
nous accueille avec un sourire serein est hantée par les démons du passé.
Mirren a réussi de nous montrer ses inquiétudes et sa douleur. Les scènes de
flash-back constituent un fort atout de film. Le spectateur est invité à
voyager dans le temps, en Autriche des années 40 du XXème siècle. On observe le
déclin de la riche bourgeoisie juive à Vienne dont Maria fait partie. Les
acteurs parlent en allemand ce qui ajoute à un caractère exceptionnel aux
scènes. Encore une fois, nous devons faire face au passé préparé par les Nazis.
D’abord, elle ne se sent pas capable de pardonner à ses compatriotes d’avoir
trahi la communauté juive de Vienne. Mais est-ce qu’un individu puisse avoir
assez de force et de courage pour s’opposer à un système très puissant? Une
terreur dont on ne se rend pas compte très souvent aujourd’hui. Même Randy, qui
vit sa vie paisiblement aux Etats-Unis et n’a rien à voir avec ses racines
aperçoit dans un moment l’énorme tort humain qui ne pourrait jamais être
réparé. La même douleur qui est éprouvée par mes amis juifs durant leur voyage
à Auschwitz; la même douleur qu’on éprouve tous à la fin du film La Liste de Schindler.
Pour
moi, ce film est devenu la source de multiples émotions, pas souvent faciles.
Je vous laisse regarder la bande annonce et j’espère que je peux vous souhaiter
une bonne séance ! ;)
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