Titre
original : Promise Me
Auteur :
Harlan Coben
Maison
d'édition : Belfond (ma version est en édition Pocket)
Date
de parution: 2007
Numéro :
ISBN 978-2-266-17820-4
Pour
moi, Promets-moi est le dernier livre
de Harlan Coben cet été. Avant de me plonger dans la lecture des œuvres de
Stefan Zweig et Catherine Stockett, j'ai décidé de «résoudre» encore un mystère
de plus.
Myron
Bolitar, une ex-star de basket est de retour. Pendant une soirée chez lui, il
prête l'oreille à une conversation entre deux adolescentes. Hanté par son
passé, notamment par la mort de son amie Brenda, il arrache une promesse aux
filles : aucune ne va monter dans la voiture de quelqu'un qui a bu, mais
elle va appeler Myron à n'importe quelle heure pour qu'il vienne la chercher.
Néanmoins, Myron ne s’attend pas du tout à ce que ce moment arrive aussi vite, après la fête de
mariage d’Esperanza où il a bu des sceaux d’alcool…
En
apparence, la vie amoureuse de Bolitar semble être calme, il n'a pas vu Jessica
depuis sept ans et il fréquente Ali Wilder, une veuve attractive avec deux
mômes. Son business fleurit et il n'est plus obligé de jouer le rôle de
super-héros. Il a acheté la vieille maison de ses parents où il a créé son nid
et tout va relativement bien.
Quand
il reçoit l’appel d'Aimee, son univers va à trembler. Aimee est paniquée et demande à Myron de venir
la chercher à Manhattan et de la ramener chez sa copine. Myron remplit sa
promesse et dépose la fille devant la maison de Stacy. Le problème est qu’Aimee
disparaît aussitôt et que Stacy n'habite
pas à Ridgewood, mais à Livingstone. Plein des remords, l’ex-basketteur
commence sa propre enquête ce qui n'est pas facile parce que tout le temps
quelqu'un est sur ses talons. Et le plus souvent, ce sont les plus
tordus :
« Myron a voulu crier un avertissement
à Mme Seiden quand une douleur à nulle autre pareille l'a transpercé. Il a laissé
échapper un hurlement de bête. Puis il a regardé sa jambe. Le foulard penchait
sa tête.
Il était en train de le mordre à la
jambe. »
(Page
230)
De
plus, Katie Rochester avant sa disparition a utilisé le même distributeur de
billets qu’Aimee et les enquêteurs soupçonnent que les deux disparitions puisent être liées.
Myron s’aperçoit que la mère de Katie cache quelque chose et que son père est
un dangereux psychopathe qui envoie deux tueurs professionnels pour arracher la
vérité de Bolitar.
Cette
fois, à côté de l’humour et la description de personnages qui est typique d’Harlan
Coben, c’est-à-dire un peu ironique, visant à nous faire sourire, on a affaire
à tout ce qui concerne les adolescents, leurs problèmes et leurs relations avec
les adultes. Coben nous désigne une grande pression qui pèse sur ces mômes qui
semblent balancer quelque part entre leur enfance et l’âge adulte avec toutes
ses conséquences. Il est difficile de comparer le système scolaire français à
celui des Etats-Unis. D’ailleurs, combien de fois vous avez entendu quelqu’un
dire : « Bah, je vais pas faire mon Master. Le diplôme de Licence me
suffit, et le Master coûte trop cher »… Harlan nous montre que l’avenir de
ces gosses dépendra tout à fait de l’université où ils feront leurs études.
Mais pour y être admis/e, vous avez besoin d’avoir beaucoup d’argent, être dans
la première dizaine des meilleurs élèves, être un bon sportif où un musicien
douée et avoir des connaissances pour obtenir une bonne lettre de
recommandation.
Molitar
répète plusieurs fois que le lycée est la pire période dans la vie et qu’il implique
une lutte de survie. D’un côté une grande pression, de l’autre des pièges qui
ne font qu’attendre ces jeunes sans expérience. Les fêtes, l’abus d’alcool ou
de drogues, les relations amoureuses qui parfois semblent être inimaginables et
extrêmement tordus…Les choix qu’on fait, mais qui ne sont pas toujours bons.
Bolitar est un père qui a l’instinct protecteur par rapport à Win. Il y a un
dialogue entre ces deux héros. Est-ce qu’on a le droit de convaincre les jeunes
fumeurs de ne pas fumer en disant qu’ils se suicident jour après jour ?
D’ailleurs, est-ce qu’ils vont écouter le propos d’un inconnu ? Est-ce
qu’on doit se sentir obligées de ‘sauver’ une fille de 18 ans qui a fugué ?
Peut-être elle ne veut pas être sauvée et elle ne voit aucun danger autour
d’elle ? Où finit notre responsabilité ?... Coben nous fait penser à
toutes ces questions. Ecrire un livre sur l’adolescence était son but cette
fois-ci. Nous découvrons qu’Aimee a eu raison de faire tout ce qu’elle a fait.
Emme nous montre qu’il y a des affaires desquelles nous ne parlons pas
facilement, notamment avec nos parents. Que parfois nous voulons bien faire,
mais l’affaire s’enfuit entre nos doigts et nous nous retrouvons désarmés face
à la réalité qui est simplement cruelle…
Pour la deuxième fois, je retrouve chez Coben
le même schème, les adolescentes qui sont loin d’être chastes, les relations
amoureuses qui ne doivent pas avoir lieu, les protecteurs du temple qui
déçoivent, le sacrifice parental et le rôle important du sport dans la vie des
jeunes.
Bah,
je vous encourage tout simplement à la lecture… Je vous souhaite une bonne
semaine !
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